Malgré la crise, Agrial affiche sa bonne santé
Le groupe agricole et agroalimentaire coopératif, basé à Caen, a amélioré sa rentabilité en 2019, à 225,5 millions d’euros (+6,1 %). Le chiffre d’affaires progresse à 6,1 milliards d’euros (+4,3 %).
Derrière ses marques Florette et Soignon, classées parmi les cinquante préférées des Français (panel Kantar), se cache la discrète mais solide coopérative Agrial. Basé à Caen, présent dans onze pays, le groupe coopératif a dépassé les six milliards de chiffres d’affaires (+4,3 %) en 2019. Ce qui en fait la « première coopérative en France par la taille » , a sobrement commenté, mercredi 1er juillet, Arnaud Degoulet, le président d’Agrial, à l’occasion de la présentation des résultats du groupe.
Après une année 2018 marquée par de gros soucis météo pour la culture de légumes en Espagne, l’année 2019 a été plus clémente pour les carottes, les pommes de terre et les céréales ; les ventes (40 % en grande et moyenne surface) ont progressé, ainsi que la rentabilité, qui s’établit à 225,5 millions d’euros (+6,1 %). « Nous allons pouvoir redistribuer douze millions d’euros à nos adhérents (12 500 agriculteurs) sur les cinquante-deux millions d’euros de résultat net. »
Cinquante-cinq marques propres
Près des deux tiers de la rentabilité d’Agrial provient du lait (Eurial) et des légumes (et fruit frais), même si, depuis sa création il y a vingt ans, la coopérative développe un modèle « multispécialiste ». Agrial vend de l’agrofourniture dans ses 280 magasins (dont 130 sous l’enseigne LaMaison.fr), de l’engrais, des phytos (dont 10 % en biocontrôle, +20 % par an), des semences, des tracteurs, collecte des céréales (9 380 producteurs), élabore des charcuteries (Sibert et La Bresse rachetées en 2019), produit du cidre et du jus de pomme, etc.
« Nous avons l’obsession de donner du sens à nos productions » , a insisté Ludovic Spiers. Historiquement très présent avec des marques de distributeur (MDD), Agrial a développé un portefeuille de cinquante-cinq marques propres qui réalisent le tiers de ses ventes agroalimentaires. Comme Grand Fermage, appelée à être la marque « fer de lance » des produits laitiers. « À l’image de la société, nos adhérents sont aussi demandeurs d’une agriculture plus vertueuse et plus compétitive » , a rappelé Arnaud Degoulet.
Nous pouvons transmettre un ou plusieurs cookies sous forme de petits fichiers texte contenant des caractères alphanumériques qui identifient votre navigateur Internet. Ils sont utilisés pour suivre des habitudes d’utilisation sur nos sites partenaires, de manière non personnellement identifiable.
Cliquer ici pour supprimer vos cookiesLire notre politique sur les cookiesTraduction ? La démarche Agrilogique, avec des variétés de légumes (dix) « sans résidu de pesticides », mais aussi le développement de l’offre bio. « Nous enregistrons une conversion par semaine dans le lait… La marque Écusson passe en bio, soit 30 % de notre offre en cidres. C’est assez facile de convertir des vergers, mais c’est plus compliqué techniquement pour les végétaux au nord de la Loire. »
Investissements réduits à cause du Covid-19
D’ici à 2025, le bio devra réaliser 10 % des ventes de la coopérative et les marchés étrangers, 50 % du chiffre d’affaires agroalimentaire (33 % aujourd’hui). Reste à digérer l’épisode Covid-19. « Nous avons perdu 7 % de notre chiffre d’affaires pendant le confinement. Mais cette baisse est supportable » , affirme Ludovic Spiers.
Le plan d’investissements prévu en 2020 est toutefois réduit de 25 à 30 %. Mais pas question de remettre en cause les projets de développement à Herbignac (Loire-Atlantique) dans les fromages-ingrédients et la poudre de lactosérum (nouvelle tour de séchage). « Entre Herbignac et la fromagerie de Luçon (Vendée) qui va être reconstruite après son incendie, ce sont 700 millions de litres de lait qui seront transformés en mozzarella, le fromage à pizza. Et nous l’exportons dans plus de cent pays ! »